équitation ethologique
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- POURQUOI ? -

Équitation éthologique, chuchoteurs, comportementalistes.

"Ils n'ont rien inventé !" , certes et encore ce n'est pas sûr!.
Ils ont tous simplement redécouvert ce que tout homme de cheval, (étant doué de tact et de compréhension envers le cheval), pratique et essaye dans le meilleures des cas de transmettre. Tout au long de notre histoire équestre et sous divers influence, les alternatives du mode d'équitation ont été nombreuses. Il en ressort tout de même deux lignes générales.
Que l'équitation soit de travail, de sport, artistique ou de loisir, elle est: soit en contrainte, soit en légèreté et harmonie.

De tout temps l'équitation fût et est transmise selon des critères techniques, ce qui semble évidement plus facile à transcrire. Rare sont ceux qui se sont vraiment penchés sur la psychologie du cheval. De XÉNOPHON (qui vécut de 430 à 354 avant. J.- C.) à NUNO-OLIVÉRA (1925-1989), cet aspect est plus ou moins abordé et toujours difficile à comprendre. D'autant plus que l'aspect de la psychologie humaine et ses différences avec celle du cheval n'est jamais abordé. Sans compter l'influence des ou de la religion(s) monothéiste(s) qui place(nt) l'homme au centre du monde.
En fait une des divergences principales provient de l'idée que la philosophie de tous les cavaliers doit être seule et unique.
Il n'en n'est rien ! on ne me fera jamais croire que la philosophie du propriétaire d'un chien de garde ou d'attaque ou de travail ou de compagnie est la même ! je ne vois donc pas pourquoi il n'en serait pas de même pour les propriétaires de chevaux. Il est évident que certain cavaliers ne trouvent pas leurs comptes dans une équitation de légèreté et d'harmonie et cela est une constatation réelle. Par conséquent il y aura toujours des divergences.

C'est une des erreurs fondamentales de notre système d'éducation équestre qui nous impose une seule et unique éducation qui vient d'un même creuset (ou même moule) c'est à dire à vocation sportive et empreinte d'une tradition militaire.
Cela s'explique par le fait que notre équitation a suivi le type d'armes utilisée pour faire la guerre.

De XÉNOPHON et même avant lui, jusqu'à environ l'époque de CHARLEMAGNE (800 après J.-C.), la technique du combat au corps à corps sur le dos d'un cheval était pratiquée. Il fallait alors des chevaux manipulables et, il semble évident que si le guerrier voulait "être efficace", il avait intérêt à s'occuper d'autre choses que de ses rênes !
Les écrivains contemporains de 1er siècle après J.-C. parlent de tribus de Numidie et de Mauritanie qui montaient leurs chevaux du désert sans bridon, les cavaliers n'utilisaient que des petites cravaches.
Plus tard et pendant toute l'époque des tournois et des croisades jusqu'au 15ème siècle apparut avec l'introduction des armures à plaques un concept de chevaux grand froid et porteurs. La maniabilité avait presque totalement disparue des champs de bataille, puisqu'un soldat complètement armé pesait environ 150Kg. et que son cheval ne pouvait rien faire d'autre qu'aller vers l'ennemi dans un trot lourd. C'est d'ailleurs à ces époques qu'est née la pratique qui consiste à couper la queue des chevaux destinés à l'attelage (de nos jours heureusement normalement disparue ! ), en fait, le but étant de tout simplement pouvoir les identifier par rapport aux chevaux dits "de selle". Par la suite cette pratique est devenue une tradition qui, comme beaucoup de traditions n'ont plus lieu d'être.
N'oublions pas que durant le Moyen-âge, était condamné pour fait de sorcelleries tout individu pris à parler aux animaux ! quant on connaît la sentence: le bûcher sur la place public...
Dans la 2ème moitié du 16ème siècle (1570), l'équitation des cirques de Constantinople, sans mors ni éperons étaient fondée sur la possession du cheval par l'assiette et la voix ainsi que des récompenses constantes.
Avec l'apparition des premières armes à feux, la maniabilité se fit sentir utile, mais on ne change pas plusieurs siècles de tradition militaire "comme ça !".
François ROBICHON de la GUERINIERE (1688-1751), personnifia l'école de Versailles (légèreté et art équestre). Ses disciples sont très nombreux (ex. Monsieur De NESTIER, mort en 1754). Mais nous sommes là dans la pratique d'un art réservé aux nobles et destiné à la représentation.
Au milieux des années 1700 avec l'avènement du pur-sang Anglais émergea un style d'équitation complètement différent avec une équitation sportive et de chasse des gentlemen. La selle anglaise de chasse fît son apparition sous la forme de celle qui est utilisée actuellement, avec les courses et leurs paries. La maniabilité du cheval n'était pas primordiale.
Puis l'époque Napoléonienne avec la levée de ses grandes armées, l'enseignement équestre était "rapide". Il semble évident que nous vivons de nos jours ce type d'équitation, accentuée lors de la première guerre mondiale : Les militaires ayant compris que le cheval n'était et ne serait plus une arme décisive.
Seuls quelques grand maîtres nous proposent une équitation en légèreté et harmonie mais face aux traditions populaire, ils sont marginaux.

Si bien des tribus d'indien d'Amérique ont découvert naturellement une équitation d'harmonie et de maniabilité, c'est que l'absence de selle (pour différentes raisons), la non transmission "d'un savoir équestre" et une approche religieuse de la nature tout autre que monothéiste, les ont amenés à découvrir l'assiette et l'harmonie. "Chasser le bison avec un arc implique d'avoir autre choses à faire que de s'occuper de ses rênes !".

(L'authentique cheval appaloosa créé par les Indiens NEZ PERCÉS et ce depuis le 17ème siècle par un élevage sélectif très strict, était un cheval calme généreux et très rapide. Il galopait plus vite que les bisons !. Il fût quasiment décimé par l'armée des États Unis en 1877, car elle l'estimait comme une arme redoutable !
A ce jour depuis une dizaine d'année, Les NEZ PERCÉS en Idaho dans le nord des États-Unis d'Amérique, essaient de recréer réellement cette race qui n'est pas uniquement un cheval avec une robe de couleur. )

equitation indien
Cheval Magazine. PH. G. BOISELLE

L'équitation en légèreté et harmonie implique:

  • Avoir un cheval serein, par conséquent : plus le cheval est "bien dans sa tête", plus la sérénité sera au rendez-vous
  • Une éducation du cheval et a fortiori, elle ne peut être courte, même les "chuchoteurs ou nouveaux maîtres" ne dérogent pas à cette règle.
  • Un enseignement et un travail à long terme du cavalier.
  • Une certaine philosophie du cheval.

KURT ALBRECHT Directeur de l'école Espagnole de Vienne jusqu'en juin 1983.
"Celui qui, par exemple, n'a foi qu'en la force brutale ou la violence, peut éventuellement atteindre son but, mais comme cela va de soi chez une créature asservie il devra sans cesse compter avec une opposition couvant secrètement; aussi longtemps que le rapport des forces sera favorable à l'oppresseur, cette opposition pourra vraisemblablement être réprimée, mais elle éclatera à coup sûr à la moindre occasion.
A l'opposé, chaque fois que le cavalier parviendra à ne mettre sa volonté en contradiction avec celle du cheval, il est hors de doute que l'on pourra toujours s'attendre de la part de ce dernier à une bien meilleure disponibilité que dans le cas contraire."

Conception : lvd-fr
Michel MACÉ

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